Conférences
« Expérimente! »
C’est le titre d’une des conférences que je prépare pour les élèves du secondaire. Je les vois, ils me le disent, les statistiques le prouvent, 55% des jeunes sont anxieux par rapport à leur choix de carrière. Plus d’un jeune sur deux, c’est effarant! Et si on changeait de verbe? De « se tromper », passons à « expérimenter ». Si essayer des avenues différentes faisait justement faire parti du parcours? La vie a de ses détours surprenants qui nous amène souvent à une destination encore plus belle que tout ce que l’on aurait pu imaginer. J’ai étudié en sciences au CEGEP, pensant devenir médecin. Bien que j’excellais en physique au secondaire, la physique électrique, à l’étape collégiale, me donnait la nausée. J’ai changé de branche à l’université pour me diriger vers l’administration des affaires. Encore là, rien ne vibrait en moi. J’allais à plusieurs de mes cours telle une zombie dopée aux somnifères (bien que j’étais totalement sobre). Je faisais ce que je pensais que je devais faire. Ma formation m’apparaissait beige alors que c’est le jaune que j’aime! Il ne me restait que quelques cours avant d’obtenir mon baccalauréat quand j’ai tout laissé tomber. « Loser, incapable, sans envergure », je me suis traitée de tous les noms. Je me suis maltraitée. En quelques mois à peine, j’étais passée de l’étudiante universitaire, membre de l’équipe canadienne de patinage de vitesse à … rien du tout. C’est ce que je croyais. La jeune femme performante venait de prendre une fichue débarque de son podium. Je m’imaginais mendiante à la porte de la SAQ pour subvenir à mes besoins; Une image qui m’a trop souvent brouillé l’esprit. Cette section de route dans la bouette et la gravel n’était pas la première ni la dernière. Il m’est arrivé à quelques reprises de rouler dans des chemins douteux favorables aux crevaisons. Des catastrophes à l’époque mais avec le recul, j’ai saisi qu’apprendre à changer un pneu, c’est ben pratique. Quelques semaines seulement après avoir quitté l’université, je suis entrée dans cette fameuse station de radio communautaire où mon existence a pris un virage décisif. J’ai senti la passion, le feu, la joie d’essayer de faire de la radio. Quand on a le cœur qui danse, c’est le meilleur signaleur routier qui soit pour nous indiquer qu’on est dans une direction qui nous convient. J’ai travaillé fort. J’avais le goût. J’ai tout essayé. J’ai fait des reportages sans savoir vraiment ce que je faisais. Je m’écoutais. Je tentais d’améliorer ce que je percevais qui n’allait pas. J’ai téléphoné aux animateurs professionnels pour leur demander de les suivre dans leur journée de travail. Je leur ai demandé des conseils. Me suis offerte comme stagiaire-bénévole. Je me suis inscrite dans une école de radio-télévision, pris des cours en cinéma et en journalisme. Depuis ce jour, je n’ai jamais cessé de suivre des formations pour m’améliorer. La passion se sent et représente le meilleur argument pour convaincre ceux et celles qui nous entourent de nous donner une chance. Aujourd’hui, tous les chemins de traverse empruntés, qui semblaient pourtant des erreurs de parcours, convergent vers ma route à moi, unique. La jeune femme qui voulait devenir médecin et femme d’affaires travaille désormais à son compte et passe beaucoup de temps dans des salles de chirurgie et des hôpitaux pour réaliser des séries documentaires sur la santé. Comme quoi. « Toute est dans toute »
En somme, il n’y a qu’une voie pour trouver ce que l’on veut faire et être dans la vie. « EXPÉRIMENTER »!
CETTE RICHESSE QUE VOUS IGNOREZ (conférence en préparation sur le français)
Savez-vous que de nombreuses vedettes internationales sont si passionnées par la langue française qu’elles ont décidé d’apprendre la langue? Les exemples sont nombreux : Bradley Cooper, Freddie Highmore, Emma Watson, Jodie Foster, Gwyneth Palthrow, Shakira, Joseph Gordon-Levitt, Sting, etc. Quand je travaille à l’étranger, souvent mes interlocuteurs me disent que je suis donc chanceuse de parler le français, une si belle langue. Que ce soit au Costa Rica, au Sri Lanka, en Arménie, au Brésil et dans de nombreux autres pays, des milliers de personnes apprennent le français pour son prestige et l’importance de cette langue. En effet, le français est la langue la plus largement apprise après l'anglais sur tous les continents. Même chez nos voisins du sud, il y a davantage d’Américains qui souhaitent prendre des cours de français que de places offertes dans les institutions. Bref, à l’heure où l’anglais semble très tendance et s’immisce dans notre « parler » comme un intru désincarné, êtes-vous conscients de la richesse que
vous possédez sans même le savoir?